• Voici le concept art de Xyn pour l'arc suivant (le nom Ruines changera peut-être, ça dépend de la suite de l'histoire qui n'est pas enièrement fixée) ou celui d'après, mais c'est pas très très important ... avec un tout nouveau contours, histoire que le line art soit plus propre !

    Xyn a donc un tout nouveau design, et je crois que certains personnages seront loins d'avoir cette chance ! (à vrai dire, Lya-chan, faudrait déjà que tu finisses de les dessiner ...)

     

    EDIT du 14/07/15 : J'ai finalement compris que ce charadesign n'allait pas avec ceux de Negima, du coup, j'ai changé un peu sa fonction : ce n'est pas son apparence dans l'arc suivant, mais simplement ses vêtements au bal du gouverneur Gödel, c'est déjà plus cohérent.

     

    Xyn fairy concept art sign

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    - Votre majesté, vous êtes en état d'arrestation, prononça le sénateur.

    - Et pourquoi donc, je vous prie ? demanda Arica, avec son sang froid légendaire.

    - Vous êtes rendue coupable de l'homicide du roi votre père. Vous êtes aussi suspectée de complicité avec Cosmo Entelecheia, de diverses falsifications …

    - Quelle impertinence … gronda l'accusée. Honte à vous !

     

    Mais la jeune reine n'eut pas l'occasion de se défendre. Elle fut condamnée à mort, sentence qui serait appliquée deux ans plus tard, et fut emprisonnée en attendant. Arica était parfaite pour jouer le rôle de bouc émissaire. Elle représentait la haine du peuple, et cela en faisait la victime parfaite pour les complots du sénat de Megalomesembria. On la surnomma reine du malheur, l'accusant, non seulement d'avoir tué son père et d'avoir condamné son pays, mais aussi d'avoir voulu causer l'instabilité sociale chez les pays voisins en utilisant les réfugiés, et d'avoir légalisé l'esclavage …

     

    - Pourtant, elle a bien sauvé le monde, ajouta Kurt Gödel.

     

    Les mois passaient, et la date fatidique approchait. Un sénateur entra dans la cellule de la reine déchue. Arica faisait peine à voir, gisant contre le mur du fond, affaiblie, à demi inconsciente. Elle n'avait pratiquement pas mangé, une fois de plus.

     

    - La date de votre exécution a été décidé. Elle aura lieux dans dix jours. Je me permet de vous reposer la question, encore une fois. Dites-moi comment accéder à la partie la plus profonde du tombeau, scellée à l'aide de la princesse du crépuscule …

     

    Pas de réponse.

     

    - Ne voulez-vous pas sauver votre princesse Asuna bien-aimée ?

     

    Aucun son ne sortit de la bouche d'Arica, mais il était facile de voir dans ses yeux tout le mépris qu'elle éprouvait envers le sénateur.

     

    - Tsss … Il n'y a rien à en tirer. Quoique … Dans dix jours, votre mort elle-même sera utile au monde magique. Elle est nécessaire pour ramener la paix.

     

    Pendant dans ce temps, l'ala rubra officiait dans une zone de conflit du sub-continent Syrtis. La guerre qui divisait le monde entier avait beau être finie depuis deux ans, tous les conflits armés n'étaient pas terminés, loin de là, et il y avait toujours des victimes à sauver, ce dont l'ala rubra faisait son affaire personnelle.

    Nagi tenait une jeune fille mal en point dans les bras, et la soigna par magie. Il était accompagné par Eishun et Andrew, et les autres étaient un peu plus loin, pour s'occuper d'autres victimes.

    Soudain, Takamichi courut vers eux en les appelant. Il venait de recevoir un message de Kurt, qui restait pour le moment à Megalomesembria. Le futur gouverneur leur annonçait la date d'exécution de la jeune reine.

     

    - Je crois qu'elle regrette ses décisions, mais …

     

    Il montra une vidéo d'Arica, avec laquelle il avait certainement pu parler quelques minutes. Celle-ci acceptait son sort, s'il permettait d'apaiser le monde et la haine des habitants. En clair, elle refusait d'être secourue.

     

    - Je vois, fit Nagi. Ça lui ressemble bien, à cette idiote …

    - « Je vois » ?! Vous n'allez rien faire ?!

    - Une fois, elle m'a dit … « si tu as le temps de sauver une femme, alors prends plutôt le temps de sauver les innocents … Sauve le monde. ».

    - Mais elle n'a plus aucun espoir ! Elle porte sur ses épaules le poids de crimes qu'elle n'a pas commis ! Si vous n'y allez pas, personne ne le fera ! À quoi bon sauver le monde si vous ne pouvez pas sauver celle que vous aimez ?! Vous devez faire éclater la vérité !

     

    Kurt continua de vitupérer dans son coin, mais rien n'y fit.

     

    La date fatidique arriva. Arica, seule, se tenait sur une étroite planche qui s'avançait au-dessus d'un immense gouffre. D'énormes monstres reptiliens aux innombrables rangées de dents aiguisées s'agitaient au fond, ne laissant aucun doute quand au chances de survie de la jeune reine : nulles.

    D'une démarche fière et altière qui ne l'avait jamais quittée, elle s'avança, fixant l'horizon.

    Et elle se laissa tomber. Droit dans la gueule de l'un de ces monstres enragés.

     

    Même si elle se doutait bien de l'issue, Lya ne put s'empêcher de trembler discrètement, les mains moites. Mais le gouverneur semblait avoir envie de les laisser mijoter un moment puisque le film changea de point de vue.

     

    Mitsuki, visiblement mal en point, s'assit lourdement, aidée par Andrew. Elle semblait dans tous ses états : la jeune espionne n'était pas sans ignorer le sort d'Arica. L'exécution devait se dérouler en ce moment-même.

     

    - Ne t'inquiète pas, la rassurait Andrew. Je suis sûr que tout se passe bien.

    - Désolée … je sais que tu aurais aimé y être pour aider Nagi … si seulement tu n'avais pas à t'occuper de moi. Moi-même, je serais rassurée si tu y étais …

    - Allons, les autres s'en sortent très bien sans moi, et au cas où, ils ont les foudres impériales d'Arianna, s'ils sont débordés, répliqua-t-il en l'embrassant brièvement. Tu es blessée, je m'occupe de toi, c'est aussi simple que ça.

     

    Cette scène laissa une impression étrange aux jeunes gens. Pourquoi ? Impossible de le savoir. Mais quelque chose clochait, et Lya espérait bien en avoir la raison très vite. La scène avait été rapide, et la qualité semblait détériorée … Seulement, elle n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps : l'avant-dernière scène apparaissait à leurs yeux.

     

    Une gueule garnie de trois rangées de crocs gros, chacun long comme une jambe, claqua. Les quelques sénateurs qui observaient la mise à mort arboraient un sourire satisfait et définitivement corrompu : ils venaient de se débarrasser d'une dangereuse ennemie. Enfin.

    Ils furent donc très moyennement heureux de découvrir Jack Rakan enlever une armure de soldat, tandis que les autres membres de l'ala rubra prenaient place autour d'eux, prêts à combattre.

    L'angle de vue changea, pour montrer Arica. Celle-ci attendait la mort, les yeux fermés. Elle attendait une mort qui ne venait pas. Et pour cause : quelqu'un la tenait dans ses bras, aux milieux des monstres. Nagi.

     

    - Na...gi ? Qu'est-ce que … tu fais là ?

    - Idiote, je suis venu te sauver … Arica.

    - Hein ? Pourquoi ?

     

    Bon. Arica avait beau être une reine, très fière, très altière, là elle semblait juste … comment dire ? pas très dégourdie.

    Pendant ce temps, un sénateur, qui venait de l'apercevoir, tentait de comprendre. Pour lui, personne ne pouvait survivre au fond de ce gouffre. Thousand Master allait mourir, bêtement. Bah, ce n'est pas comme si ça le dérangeait, ça lui ôterait une épine du pied, mais le politique était stupéfait. Au fond de la vallée de Cerberas, ni ki, ni magie n'était utilisable.

    Et pourtant, Nagi esquiva sans problème la première attaque. Emporté par son élan, l'espèce de serpent monstrueux prit le sol de plein fouet. Le magicien en profita pour sauter sur la tête de la bête, puis se servit de l'élan pour éviter les suivantes.

     

    - Nagi ! hurla la jeune reine. Pourquoi faire ça ? Répond-moi, idiot ! Même pour toi, c'est du suicide !

    - C'est peut-être vrai. Mais si tu es le prix qu'on obtient à la fin, ça vaut le coup ! répondit le jeune homme en évitant de justesse des crocs qui claquèrent au-dessus de sa tête. Tu as oublié, c'est ça ? Je te l'ai dit, je t'emmènerai où tu voudras !

     

    Cela eut le mérite de la faire taire. Quelques secondes. Puis elle continua à protester, avançant qu'elle était la reine du malheur, qu'il ne devait pas partager son destin, qu'elle n'était plus son maître … Nagi dut en avoir marre car, ses bras étant occupés à porter Arica, il la fit taire avec un joli coup de boule.

    Cette fois, elle resta silencieuse plus longtemps. Suffisamment pour qu'il puisse en placer une.

     

    - Bon sang, tu n'as vraiment pas compris ? Bah, il fallait s'y attendre de ta part … déclara-t-il en bondissant une dernière fois vers le ciel, parvenant à la limite anti-magie. Je fais ça parce que … je t'aime ! C'est évident, non ?

     

    Il appela silencieusement son bâton, celui qu'il confierait à Negi douze ans plus tard, lequel vint docilement se placer sous ses pieds pour les soutenir tous les deux.

     

    - Eh bien, ça n'a pas l'air de te faire plaisir, c'est vexant, plaisanta Nagi. Tu me parles de sauver le monde ? Mais est-ce que je peux seulement le faire, si je ne peux pas protéger celle que j'aime ? … Et toi ? Qu'est-ce que tu ressens ?

     

    Lya étouffa un rire discret en souvenir de la déclaration de Yoru. Le jeune homme avait été clairement moins direct … et beaucoup plus patient pour la réponse !

     

    Arica bredouilla quelques mots, à propos d'être la reine d'Ostia, d'avoir un devoir – ce qu'elle venait de contredire même pas deux minutes auparavant.

     

    - Arica, tu es libre. La reine du malheur, elle est morte au fond de cette vallée. Tu n'es plus qu'Arica, un simple être humain. C'est à cette Arica que je pose la question.

     

    La reine déchue marmonna quelque chose du genre : « Disons que … je … je ne te déteste pas … ». Devant l'expression de totale incompréhension que Nagi faisait semblant de prendre, la jeune femme parut excédée. À vrai dire, c'était difficile de voir si c'était contre sa propre difficulté à avouer ses sentiments, ou contre Nagi. Un peu des deux, sûrement …

     

    - D'accord, j'ai compris ! s'exclama Arica. Pendant ces deux dernières années, il ne s'est pas passé un jour sans que je ne pense à toi ! Ça te dérange ?!

    - Non, pas du tout, murmura-t-il en l'attirant à lui.

     

    À ce moment précis, il n'existait plus qu'eux. L'ala rubra combattait plus loin, mais cela n'avait pas d'importance. Dans ce crépuscule rougeoyant, rien d'autre n'avait d'importance. Rien d'autre qu'eux, leurs sentiments et ce baiser.

    Arica se mit à sangloter, finalement, en relâchant tout sa peur et sa solitude qui ne l'avaient pas quittée pendant ces deux ans. Nagi tâcha de la consoler. Évidemment, comme on pouvait s'y attendre de sa part, il tourna la situation en dérision, comme seul lui savait le faire. Et, cette fois, cela fonctionna. Oh, il avait réussi à s'en prendre une, mais Arica se remit à sourire.

     

    - Dis, Arica …

    - Oui ?

    - Et si on se mariait ? proposa Nagi. Tes regrets, tes angoisses … je t'aiderai à les surmonter. Tu ne seras plus seule …

     

    Le silence se fit entre les deux amants. Puis le visage d'Arica se fendit d'un sourire merveilleux, le premier depuis des années.

     

    - D'accord !

     

    Les jeunes de l'ala alba virent l'écran disparaître, émus. Mais les collégiennes ne s'y trompaient pas, si le gouverneur leur avait montré ce film, c'est qu'il avait quelque chose à en tirer.

     

    Gödel se tourna alors vers Lya.

     

    - Alors, peut-être comprends-tu ce que j'attends de toi ? Tu es consciente d'avoir des responsabilités, je pense. Tu es douée ... tu pourrais progresser encore plus. Tu pourrais sauver Arianna ! Et bien plus …

     

    Chisame tiqua. Il avait trouvé le point faible de la jeune magicienne, qui risquait bien de se laisser manipuler sans problème.

     

    - N'as-tu pas envie de réaliser ce pourquoi tu as été sauvée, il y a six ans ? Vaincre Ragnarök. Protéger notre monde, ton monde, de Cosmo Entelecheia.

     

    Il ménagea un silence, laissant la jeune fille intégrer ses paroles. Des paroles qui ne la laissaient pas indifférente. Elle répéta d'un air mi-hébété, mi-songeur. Puis elle secoua la tête comme pour se réveiller.

     

    - Je crois qu'on va avoir un petit problème, pointa la magicienne.

    - Pardon ?

    - Je n'ai jamais été sauvée pour combattre Ragnarök ou Cosmo Enetelecheia. Alsia s'est sacrifiée pour que je vive ! clama Lya d'une voix forte.

     

    Le gouverneur semblait contrarié, mais elle n'avait pas fini.

     

    - Et je pense que vous n'avez pas tout dit.

    - Pas tout dit ? Je doute que le quotidien de l'ala rubra dans ses moindres détails vous intéresse, se moqua le gouverneur.

    - La blessure de Mitsuki. Pendant la libération d'Arica. Mitsuki n'a pas été blessée.

     

    C'était quelque chose qu'elle avait remarqué dans le film, et elle n'était certainement pas la seule. Normalement, ce genre de films étaient constitués de souvenirs, mais le gouverneur avait certainement réussi à manipuler la scène : il devait certainement être possible de soumettre son imagination, mais celle-ci était moins précise que sa mémoire ... d'où l'impression d'irréel qu'ils avaient ressentie.

     

    - Effectivement, reconnut Kurt Gödel. La vérité, c'est que …

    - C'est qu'il y a dix-huit ans, Mitsuki s'apprêtait à mettre un enfant au monde, le coupa Lya en espérant le surprendre.

    - Tu as compris. Mais, je suis curieux, qui penses-tu être l'enfant ?

     

    La voix de la jeune fille retentit, claire. Sans aucune hésitation, sans aucune crainte.

     

     

    ***

     

     

    Yoru accueillit la réponse avec stupeur. Il ne reconnaissait presque plus sa frêle magistra, timide, qui n'aimait pas attirer l'attention sur elle. Devant Gödel, la jeune fille semblait refuser de montrer le moindre doute, et passées les quelques surprises que le gouverneur leur avait réservées, elle s'était composée un masque d'assurance - factice tout de même, il le savait.

    Seulement, il ne s'attendait pas à ce qu'elle tente de prendre Gödel à son propre jeu. Et au passage, sa réponse venait de jeter un silence abasourdi sur le groupe qui regardait avec attention la retransmission de Sayo. Xyn, en premier lieu, dévisageait sa sœur d'un air ahuri.

     

    - Elle a un problème définitif avec les maths, murmura Haruna.


     

    ***
     


     

    - Moi, répondit Lya d'une voix claire empreinte de sûreté.

     

    Gödel ne fut pas surpris. Contrarié, oui, car il pensait lui dévoiler cette information plus tard pour la pousser à affronter Ragnarök, mais pas surpris. Après tout, il savait qu'elle retrouvait peu à peu ses souvenirs. Mais, cela voulait dire que le sceau était plus fragile que prévu ... ou que l'aînée des sœurs Aemilia était plus perspicace que ce qu'il avait cru.

     

    - Et sais-tu pourquoi tu as l'air d'une jeune fille de quatorze ans ?

     

    Un instant, cette fois, Lya hésita. La raison qu'elle avait trouvé lui semblait tellement farfelue ... et impossible.

     

    - On m'a ... ou plutôt, Alsia m'a emmenée dans le futur. De quatre ans, répondit Lya, moins assurée. Pour me soustraire à Ragnarök.

     

    Lors de ses recherches sur la magie élémentale, Lya avait consulté de nombreux livres sur les magies rares et oubliées. Un court chapitre avait alors attiré son attention : il évoquait la magie du temps. Si dangereuse pour le monde qu'elle était soumise à de nombreuses règles et tabous, elle n'était maîtrisée que par un magicien à la fois. Celui-ci était surnommé "gardien du temps", car il était chargé de veiller à ce que cette magie perdure tout en restant entre de bonnes mains. Il paraissait incroyable qu'Alsia ait été la précédente gardienne, mais c'était la seule explication que la jeune magicienne de glace avait pu trouver pour le tunnel de lumière de sa vision et toutes les incohérences qu'elle avait relevées. Pourtant, il restait une zone d'ombre : si le voyage dans le passé semblait, d'après les vieux traités de magie, possible bien que tabou, ce n'était pas le cas du futur.

     

    - Je vois que quelque chose te perturbe, remarqua le gouverneur, qui voyait là le moyen de reprendre l'avantage.

    - Le voyage dans le futur ... le futur n'est pas immuable. Il n'est pas tracé. Alors comment Alsia, à supposer qu'elle soit la gardienne du temps, a-t-elle pu le réaliser ? Ce serait comme emprunter une route inexistante ...

    - Et si, répliqua le gouverneur, ce que tu appelles "futur" n'en était pas un pour elle ?

     

    Lya ne répondit pas. Elle n'avait pas envisagé ce cas de figure ... si, en effet, Alsia était venue dans le passé puis avait ensuite rejoint un passé simplement moins lointain …

     

    - C'est bien gentil, intervint Kazumi, mais pourquoi serait-elle venue dans le passé ? Ni elle ni son père n'étaient vraiment forts, et l'ala rubra n'a pas recouru si souvent que cela à ses pouvoirs ... si peu que nous n'avions pas compris qu'elle maîtrisait le temps et les prémonitions.

    - Et si je vous disais que ... fit le gouverneur, lentement ... qu'il ne s'agissait pas de changer ... le cours de la guerre ?

     

    Ils attendirent en silence, perplexes. Le gouverneur les manipulait à sa guise, mais pour l'instant, il était difficile de réagir.

     

    - Il s'agissait plutôt de protéger le futur. La vérité, c'est que dans l'époque d'Alsia et Drexan, Cosmo Entelecheia était revenu, et ses membres étaient en train de parvenir peu à peu à leur fins. La moitié de l'ala rubra disparue, ils ont rencontré peu d'opposition. Negi, tu t'es opposé à eux, avec tes camarades, ainsi qu'Arianna et Takahata, mais ils étaient trop forts.

    - Sauf qu'Alsia et Drexan n'ont rien pu faire pour changer ce futur, visiblement, l'interrompit Chisame. Nous sommes bien en train de les affronter et l'ala rubra ne peut plus faire grand-chose.

    - Pas tout à fait.

     

    Le gouverneur toisa Lya, ménagea un léger silence puis reprit.

     

    - Il y avait une différence avec notre époque. Drexan nous l'a expliqué peu après ta naissance. À vrai dire, Andrew et Mitsuki avaient échoué dans une tâche, et non des moindres. Ils avaient échoué face à Ragnarök.

     

    Lya, agacée, faillit lui hurler d'arrêter de tourner autour du pot. Il allait avoir raison de ses nerfs, et visiblement, c'était ce qu'il cherchait.

     

    - Oui, dans cette époque-là, Ragnarök avait rempli un de ses objectifs, Lya. Tu n'étais plus de ce monde.

     

    _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

    Voilà, j'ai réussi à tuer Lya avant la fic, puis la faire vivre sur plus de 50 chapitres, sans passer par une résurrection !

    Alors ? qu'en pensez-vous ?

     


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  • Même en vacances, je continue à dessiner ... je suis incurable ! Alors voici un fanart de Lya (pour changer !), en partie inspiré des magnigiques illustrations de Shiitake, illustratrice éditée par Nobinobi ... même si je suis loin d'avoir son niveau !

    Pour le nom, c'est simplement que Lya me semble chercher ses souvenirs ...


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  • Spoil jusqu'au chapitre 38 !

     

    J'ai créé Katsu à l'improviste ... En fait, il fallait que je prépare l'arrivée de Ragnarök, et je trouvais que l'organisation mettait du temps à se montrer. Et de toute façon, je voulais créer un rival à Lya, au moins sur quelques chapitres, alors l'idée d'un rival traître, ou plutôt d'un faux rival infiltré, me plaisait bien. Surtout que Lya est suffisamment naïve pour n'y voir que du feu ...

    De plus Ragnarök est une organisation insidieuse, et, n'ayant pas trop, trop développé le fait qu'ils s'infiltrent dans les institutions du monde magique, je voulais le montrer autrement ... à l'époque, je savais déjà que Gira changerait de camp, et Suano faisait pot de fleur, et comme Ukyo et Invidia n'auront pas un vrai rôle de sitôt, je trouvais Ragnarök un peu vide, ce qui a fini de me convaincre : il fallait un nouveau personnage.

    Roux, parce qu'il n'y en avait pas dans ma fic ... non, je ne m'embête pas vraiment, parfois, pour l'apparence de mes personnages ! Et "Katsu" signifie "victoire" en japonais, ce qui correspond bien à son arrogance, surtout qu'effectivement, il est bien plus fort que Lya.


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  •  

    Nagi tenta de la retenir. Elle se dégagea. Il était évident qu'elle maintenait la distance contre son gré, mais pourquoi ?

     

    - Que s'est-il passé, princesse ? Tu n'as pas oublié notre promesse, n'est-ce pas ? Mes ailes t'appartiennent toujours. Je t'emmènerai où tu voudras, déclara le magicien en la tenant dans ses bras pour l'obliger à le regarder en face.

     

    Mais encore une fois, elle se défit de son étreinte. À la manière bourrin, comme aurait dit Mitsuki.

     

    - Tu me caches quelque chose ! se plaignit Nagi. Il se passe quoi, au juste, aujourd'hui ?

    - Tu comprendras plus tard. Et je peux en dire autant sur toi.

     

    Le film opta alors pour un flash back. Il montra la dernière bataille que l'ala alba avait déjà vu chez Rakan, mais depuis la flotte d'Arica, une vingtaine d'heures auparavant. La sphère blanche qui devait, on ne savait comment, détruire le monde, grossissait de seconde en seconde. Aux côtés de la princesse, dans le cockpit du vaisseau principal de Megalomesembria, Kurt Gödel tentait de comprendre ce qu'il se passait, et Arianna, affaiblie par sa lutte contre les invocations, se rongeait les ongles, inquiète.

     

    - Arica, dis … ils … ils n'ont pas pu échouer, hein ?

    - Je l'ignore …

     

    Puis, d'une voix ferme et altière, elle s'adressa à l'équipage et au reste de la flotte.

     

    - Que tous les navires cernent la sphère ! Nous allons la sceller ! C'est notre seule chance, que tout le monde donne le maximum !

    - Votre Altesse, est-ce que cela va fonctionner ? demanda Gâto à voix basse.

    - Comment veux tu que … je le sache ? répliqua la princesse dans un souffle en se mordant la lèvre, laissant un minuscule filet de sang couler. Si Mitsuki a échoué à le retenir …

     

    Un silence suivit. Alsia et Drexan, discrets, attendaient dans le fond, mais la jeune fille n'était pas inquiète. Au contraire, son visage s'éclairait d'un sourire qui on disait long sur ses pensées : elle était convaincue de leur victoire.

    Puis la sphère sembla réagir, alors même qu'elle n'était pas encore encerclée et que la magie de scellage n'était pas encore déployée.

     

    - Regardez ! s'exclama Arianna. La sphère a perdu de son éclat !

     

    Le visage d'Arica se fendit d'un fugitif sourire. Mitsuki luttait encore avec eux. Mais aussitôt revint l'inquiétude. Sa protectrice allait-elle survivre ? Non, plutôt … Allaient-ils survivre ? Était-il seulement possible de sceller cette chose ?

    Les cercles magiques se déployèrent, immense, et commencèrent leur œuvre.

     

    Puis Nagi apparut à l'écran, blessé mais vivant. Face à lui le surplombait … Zect. Le jeune garçon mystérieux qu'il appelait maître.

     

    - Réfléchis bien … même un héros ne peut choisir le futur … Tu ne peux rien faire, disait Zect. Est-ce que l'humanité mérite ton sacrifice ? Mais cela ne me concerne plus . Mes deux mille six cent ans de désespoir prennent fin. Adieu …

     

    Puis il devint comme poussière, désagrégé, au gré du vent.

     

    - MAÎÎÎÎTRE !!!

     

    Lya jeta un coup d’œil entendu à Negi. Il faudrait faire toute la lumière sur cette scène incompréhensible. Zect, un ennemi ? Il ne semblait pas lui-même, pourtant. Alors que s'effaçait la scène du magicien du commencement vaincu, un sous-titre annonça la suivante : "Pendant ce temps …"

     

    Andrew, Mitsuki, Albireo, Rakan et Eishun attendaient avec inquiétude.
    Soudain, une forme noire fusa vers eux ! Les plus valides aidèrent Eishun, à demi-inconscient, à esquiver l'attaque, et en cherchèrent l'origine. Un démon se posa devant eux. Il réitéra son attaque, mais il ne semblait s'intéresser qu'à Mitsuki.

     

    Lya reconnut sans peine leur ennemi : c'était Ukyo, le chef de Ragnarök.

     

    Andrew se leva en titubant.

     

    - Celui-là, je me le fais, marmonna-t-il entre ses dents.

    - Non ! s'exclama Mitsuki par télépathie. Tu es blessé !

    - Comme chacun d'entre nous, et tu dois absolument garder ton énergie. De plus je ne compte pas le laisser te faire du mal !

     

    Le magicien bondit, et des flèches de pierre le suivirent pour s'écraser sur la barrière d'Ukyo.
     

    - Flagrantia rubricans ! hurla Andrew.

     

    Les flammes eurent plus d'effet, alimentées par la colère de leur maître. Mais le démon n'avait pratiquement rien. À cette époque-là, déjà, il était d'une puissance de combat aberrante. Heureusement, lui aussi semblait avoir déjà combattu, et n'était pas au meilleur de sa forme. Le combat dura de longues minutes, et, lentement, un écart se creusait entre les deux belligérants. Andrew perdait du terrain.

    Mais soudain, une lance de foudre fusa et transperça le démon ! Grièvement blessé, ce dernier battit en retraite, couvert par un de ses sbires.

     

    - Tssss ... Nagi ... haleta Andrew en titubant. Tu n'aimes pas qu'on s'immisce ... dans tes combats, mais toi ... tu te gênes pas …

     

    Car Thousand master n'était pas encore revenu, mais c'était bien sa lance qui avait sauvé Andrew.

     

    Le gouverneur jeta un regard entendu à Lya. Oui, ce qu'elle venait de voir la concernait grandement, elle l'avait compris toute seule, elle n'était pas si stupide ! Et il avait clairement un but en lui montrant cela, mais si elle savait lequel, elle voulait bien mettre sa main au feu.

     

    Le film reprit sur la foule en liesse, au lendemain de la victoire. Les héros étaient médaillés, représentés par Rakan, Eishun et Nagi. La scène s'effaça immédiatement pour retourner à Nagi, qui tentait de tirer les vers du nez d'Arica. Sans succès, et avec une trace de claque en plus … Il était facile de comprendre que la princesse, ou plutôt la reine comme elle l'avait annoncé, couvait quelque chose. Mais quoi ?

    Nagi ne le comprit que quelques heures plus tard. Trop tard, malheureusement. Il entra dans une taverne pleine à craquer, où des dizaines d'habitants fêtaient les héros de guerre. Il rejoignit, soucieux, l'ala rubra. Mitsuki et Andrew manquaient à l'appel … Il apprit par Arianna que la jeune femme était partie, l'air totalement déprimée, et qu'Andrew l'avait suivie. La jeune fille avait l'air dépitée, car elle avait voulu les accompagner et le magicien avait refusé.

    Drexan lui fit une place, tandis qu'Alsia et Arianna reprenaient joyeusement leur conversation en riant comme d'innocentes adolescentes.

    L'équipe leva leurs verres en hommage aux victime de la guerre, à commencer par Zect. Arianna, elle, eut une pensée émue, bien sûr pour son coéquipier, mais aussi pour ses parents et son petit frère, qui n'avaient pas pu voir la fin de cette guerre. Une larme nostalgique commença à perler, elle la chassa d'un battement de cil en souriant, puis elle éclata de rire quand Rakan se mit à taquiner Nagi sur ses histoires de « cœur ». Son béguin pour la princesse Arica n'avait évidemment échappé à personne.

     

    - C'est pas ça ! protesta Nagi. C'est juste que … cette femme … elle a réussi à s'en tirer dans ce palais plein de complots, sans jamais se plaindre. Et maintenant, on la sacre reine ? Ça doit être dur …

    - De quoi tu parles ? s'étonna Rakan. Cette femme ? Reine ?

    - Tu n'es pas au courant ? fit Albireo. On a découvert que le roi, son père, était manipulé par Cosmo Entelecheia. Alors son altesse a pris le trône après un coup d'état. Tout le monde l'ignore, pour l'instant.

     

    Nagi resta pensif un moment, ce qui ne lui ressemblait pas trop, puis il ajouta :

     

    - Je ne sais pas si elle s'en souvient, mais un jour je lui ai fait un promesse … Celle de l'emmener visiter Kyoto, ensemble. Avec la petite princesse, bien sûr.

    - Avec la gosse ? Mais c'est pas un rencart amoureux, ça ! se moqua son rival.

    - J'ai jamais pensé à ça ! répliqua le père de Negi.

    - Elle s'en souvient, j'en suis certaine, dit Alsia avec un sourire bienveillant.

     

     

    La taverne disparut pour faire place à Arica, seule sur un balcon de son palais. Elle pensait à Nagi et à sa promesse, mais elle fut interrompue. Gatô et Kurt venaient à elle, extrêmement soucieux. Ils s'inclinèrent en vitesse, puis l'ancien agent de Megalomesembria prit la parole.

     

    - C'est l'heure, annonça Gatô. On peut lancer la première étape de l'effondrement.

    - Où en sommes-nous ?

    - Nous déployons toutes nos forces. Nous en sommes à trente-sept pour cent. Nous avons suivi vos instructions, les citoyens sont évacués vers l'île-villa avec pour prétexte la cérémonie, mais … Votre altesse, le sauvetage de tous les habitants va être extrêmement difficile …

    - J'ai compris. Je vais commander l'opération directement !

     

     

    La figure soucieuse de la jeune reine disparut sans laisser le temps aux spectateurs de comprendre. À la place, on voyait un coin de ruelle, non loin de la taverne où l'ala rubra fêtait sa victoire.

    Mitsuki tremblait, adossée contre un mur, les larmes aux yeux. Andrew semblait totalement désarmé face à la détresse de la jeune femme, bafouillant et gesticulant. Cette vue aurait pu être drôle, si seulement la jeune espionne ne semblait pas si désespérée.

     

    - Andrew … son altesse … elle m'a demandé … de vivre avec vous …

     

    Le jeune homme posa une main sur son épaule, dans une vaine tentative de la réconforter.

     

    - Allons … chuchota-t-il à son oreille. Est-ce si terrible, d'être avec nous ?

     

    Lya tressauta légèrement, surprise. C'était exactement ce qu'elle avait dit à Yoru ! Elle sourit à la pensée que son père et elle s'étaient bien trouvés.

     

    - Ce … ce n'est pas ça … sanglota Mitsuki en bégayant. Elle m'exclut … d-du p-palais … Elle … je ne … je ne p-peux plus la … protéger …

     

    Andrew la prit dans ses bras, comme pour la bercer.

     

    - C'est vrai qu'elle agit étrangement depuis qu'elle a pris le trône de son père. Est-ce que tu sais si elle a prévu quoi que ce soit ?

    - Non, répondit la magicienne dans un souffle. Mais j'ai le … le sentiment qu'elle prépare quelque chose … quelque chose de dangereux …

    - Elle essaie peut-être de te protéger.

    - Mais je ne le veux pas ! s'écria Mitsuki, en larmes. Je veux la protéger ! Ça n'a aucun sens, si elle m'éloigne ! Je … Je ne veux pas la perdre ! Il faut l'arrêter, Andrew !!

     

    Si le jeune homme fut surpris par cet éclat, il n'en montra rien.

     

    - On va essayer, Mitsuki. Je vais t'aider. Mais tu sais très bien qu'elle est trop têtue … Je ne sais même pas si Nagi saurait l'arrêter …

     

    Sur ces mots, il sa serra tout contre lui, caressant doucement ses cheveux pour la calmer. La jeune femme se dégagea doucement, et planta son regard baigné de pleurs dans les yeux d'Andrew.

     

    - Merci … dit-elle dans un souffle.

     

    Elle se hissa sur la pointe des pieds. Leurs visages s'approchèrent, lentement. Puis elle ferma les yeux. Et l'embrassa avec douceur.

    Lorsqu'elle s'écarta, Andrew était d'une intéressante couleur rouge. Jusqu'aux oreilles.

     

    - C-C-C-C'était … M-Mitsuki … qu'est-ce q-que … bafouilla-t-il en gesticulant.

    - C'est ma façon de te remercier, gros bêta, glissa-t-elle à son oreille en souriant.

     

    - Fais gaffe, chuchota Chisame à Lya d'un ton moqueur, ferme la bouche ou tu vas finir par baver.

     

    Lya lui jeta un regard noir, mais faillit éclater de rire. Enfin, elle venait de voir ce qui était peut-être le premier baiser de ses parents, ce qui avait de quoi la faire rêver …

    Tout à coup, elle sursauta, surprise par le tapage soudain du film.

     

    L'écran offrait une véritable scène de cataclysme. Les rochers volants d'Ostia s'écroulaient, les îles se disloquaient dans un vacarme assourdissant qui couvrait les cris des habitants effrayés. L'infanterie de Megalomesembria se précipitait à leur secours, mais la surface à couvrir était tout simplement gigantesque, et le temps manquait. La magie avait cessé de fonctionner.

    Tout une flotte traversait cette pluie de rochers pour accueillir les réfugiés. À l'intérieur de l'un d'eux, Arica commandait l'opération de sauvetage en criant, angoissée.

     

    - Déployez tous les navires ! Ne laissez rien au hasard ! Nous devons sauver tout le monde, ce n'est pas négociable !

     

    Derrière elle, le futur gouverneur l'assistait de son mieux.

     

    - L'opération progresse difficilement ! indiquait Kurt.

    - Pourquoi ?!

    - L'architecture de la ville est compliquée, et … il est impossible d'évaluer le nombre de clandestins !

    - Je vois … Occupe-toi de la flotte ! Je vais participer moi-même à l'évacuation. Ma magie ne sera pas neutralisée.

     

    Soudain, une voix retentit dans le vaisseau. Elle provenait d'un écran de communications, sur lequel s'affichait le visage furieux de Nagi.

     

    - Idiote de princesse !! Arica, tu vas m'expliquer ce qu'il se passe, oui ?!

    - Est-ce que tu as vraiment besoin de le demander ? Comme tu vois, je détruis mon propre pays pour sauver notre monde. Ne t'inquiète pas. L'enfer m'attends.

    - Comment tu veux qu'on ne s'inquiète pas ?! hurla Mitsuki en apparaissant à l'écran.

    - Tu n'en as jamais parlé ! renchérit Thousand Master.

    - Comment aurais-tu pu m'aider ? rétorqua Arica.

    - Tsss … Bouge pas ! s'exclama Nagi, hors de lui. J'arrive tout de suite !

    - Non ! Si tu veux vraiment aider, détruis les rochers qui tombent sur les réfugiés ! Occupe-toi des quartiers qui ne s'effondrent pas encore ! Mais je te préviens, l'anti-magie t'empêchera de voler correctement … sauf que le vieux navire que nous avons utilisé pendant la guerre doit être suffisamment résistant, et …

    - On est déjà dedans !

    - Très bien ! Fais ce que tu peux pour l'évacuation, et ensuite, pars. Ne reviens … Ne revenez jamais.

    - Pardon ?! glapit Mitsuki, stupéfaite. Non, je refuse ! Je resterai à tes côtés !

    - Mitsuki, c'est mon ultime volonté. Merci pour toutes ces années.

     

    Nagi voulut répliquer, mais Arica répliqua que le temps leur manquait et que son peuple payait le prix fort pour cette conversation. Elle s'en alla, à pas décidés.

     

    - Albireo Imma, m'entendez-vous ? Ici Kurt ! s'exclama le jeune futur gouverneur.

     

    Le magicien apparut à l'écran, égal à lui-même, c'est-à-dire tout sourire.

     

    - La princesse a raison, continua Kurt, vous êtes encore des fugitifs pour Megalomesembria … vous risqueriez d'être arrêtés ! Après l'évacuation, cachez-vous, ça devrait s'améliorer …

    - Compris. Je m'occupe de Nagi. Pour Mitsuki, on dirait que c'est en cours, assura Albireo en jetant un coup d’œil derrière.

     

    En effet, pendant que Rakan et Eishun s'efforçaient de maîtriser Nagi qui pestait avec force hurlements, Andrew retenait la jeune espionne. Drexan et sa fille observaient le tout. Ils ne semblaient ni surpris, ni désespéré, mais c'était une apparence très courante chez eux, même pendant la guerre qui venait de se terminer.

     

    - Andrew, s'écriait la jeune espionne , tu m'as promis ! Tu as promis de m'aider !!!

    - Mitsuki, j'ai dit que je ferais mon possible et c'est ce que je fais, rétorqua le jeune homme en l'enfermant dans ses bras. Mais on ne peut plus arrêter Arica, même toi tu le sais. Surtout toi.

     

    Elle se tut, acceptant difficilement cette vérité, puis se dégagea lentement. Comme elle semblait avoir compris, Andrew la laissa faire.

     

    - Allons-y. Allons l'aider. Et après, on partira, promit-elle en tremblant.

    - Tu l'acceptes ?! éructa Nagi en se précipitant sur le pont du vaisseau, pour hurler sa colère.

     

     

    C'est ainsi que le grand effondrement eut lieu. Ce n'était pas un phénomène naturel ; il résultait du scellage de la princesse du crépuscule au palais des gardiens du tombeau. L'anti-magie de la petite princesse s'était répandue sur une zone de cinquante kilomètres à la ronde autour d'Ostia, jadis la capitales aux mille tours réputée pour sa beauté. Cette zone était devenue un champs de ruines stériles où la magie ne pourrait plus être utilisée, pendant les vingt années à venir. En scellant la princesse de la sorte, Arica empêchait la tragédie de la grande guerre de se reproduire à jamais, mais elle venait de condamner des millions d'habitants.

    Le royaume fut annexé par Megalomesembria, qui avait envoyé son armée sous prétexte d'apporter son soutien aux réfugiés et à la reconstruction du pays. Certains affirmaient avoir vu la jeune reine les protéger, d'autres ne ressentaient plus que haine envers elle, forcés à devenir esclaves ou gladiateurs pour gagner leur vie.

     

    Deux mois plus tard, Arica plaidait la cause de son pays au sénat de Megalomesembria, réclamant de l'aide pour reconstruire son pays et aider ses réfugiés.

     

    - Je vois … fit un sénateur. Mais … cette destruction, n'est-elle pas de votre fait ? De plus, vous me voyez obligé de vous préciser une chose. Ce n'est plus votre peuple.

     

    Des soldats s'approchèrent, tandis que le sénateur continuait de parler, un sourire satisfait se dessinant sur ses lèvres parcheminées.

     

    - Votre majesté, vous êtes en état d'arrestation.


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