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Chapitre 4.5 : Un combat inégal
Elle allait le rejoindre pour entrer dans le dortoir, mais au lieu de ça, elle tourna la tête. Un mouvement à sa gauche avait attiré son attention. Une autre fillette, aussi pâle que la première, la regardait intensément, debout à quelques mètres de Lya. Elle avait rassemblé ses cheveux en une longue queue sur sa droite.
Lya écarquilla les yeux. Cette fois-ci, pas de doutes, la petite était littéralement sortie du sol, et son corps venait de se reformer. La fillette repartit en courant, comme pour lui demander de la suivre. Lya ne voulait pas partir, mais soudain, elle entendit un murmure dans sa tête. « Veux-tu découvrir la vérité sur toi ? ». Il semblait venir de la fillette. « Suis-moi. Oh, j'allais oublier … tu ne voudrais pas que tes amies soient impliquées ! ». Eh bien, ça ressemblait presque à des menaces ! Lya, dans sa grande bêtise, décida d'y obéir. Déjà qu'elle n'était capable d'affronter n'importe quel danger avec sa magie et son ki, alors si elle n'y allait pas et si, mettons, les jumelles étaint impliquées, elle ne voyait pas comment elle pourrait faire, sans sa magie …
C'était plutôt épuisant de suivre cette petite. Elle s'enfonçait dans des murs, ressortait de l'autre côté … Mais, étrangement, le … mollusque l'attendait lorsque Lya la perdait. Elles arrivèrent bientôt dans un endroit large, en retrait du dortoir et proche de l'orée de la forêt. La fillette stoppa net, et se retourna vers elle, un sourire mesquin étalé sur le visage.
- Tu m'as promis quelque chose, fit Lya en essayant de maîtriser les tremblements de sa voix.
Mouiii, il pouvait lui arriver d'être une grosse froussarde. Surtout en face d'une mini-pousse passe-muraille en gelée.
Le sourire de la fillette s'élargit. D'un coup, son bras s'étendit. Il frappa avec force là où il y avait Lya. Cette dernière esquiva de justesse, puis sortit son catalyseur, une baguette surmontée d'une ailette donnée par Arianna. Son opposante enchaînait offensives sur offensives. Lya, elle ne faisait qu'éviter, avec difficulté. Le gros problème – en dehors de ces attaques répétées – était que la petite n'utilisait que ses bras pour la blesser. Son corps restait à une distance respectable de Lya, puisque ses membres s'étaient étendus jusqu'à à peu près trois mètres !
Lya n'avait besoin que d'une trêve, cependant assez longue pour lui permettre de s'éclipser. Elle songea à utiliser le glacialis paries. Mais c'était impossible. Une petite seconde de protection n'était pas suffisante. Mais il n'y avait pas que la magie … Lya pouvait créer deux clones, certes pas très puissants, mais ça irait. Enfin elle espérait …
Elle se concentra, et deux répliques de la jeune magicienne apparurent. Deux clones pour deux bras ennemis, c'était parfait. Comme ça, Lya avait les mains libres. De plus, la vue de la petite furie était gênée par ses bras, bien trop longs. Alors, la magicienne en profita pour se glisser derrière une de ses copies. Cette dernière rejeta sur le côté le membre de la fillette, ce qui permit à la vraie Lya de s'approcher de son opposant.
- Sagitta magica, una lux ! incanta la collégienne.
Le mollusque, aveuglé par le tir, rétracta ses bras. Par un enchaînement de ninjutsu, Lya le repoussa, puis s'éloigna par quick move pour trouver une stratégie.
Que faire ? Le sort le plus adéquat qu'elle connaissait était les flèches magiques, mais pour en invoquer plus d'un, il lui fallait encore réciter toute l'incantation. C'était bien trop long.
Lya regarda autour d'elle. Elle commençait à vraiment s'inquiéter sérieusement. Elle n'avait pas encore la force de battre cette petite. Puis elle écarquilla les yeux. Se maudit pour sa bêtise. Elle était aveugle, c'était pas possible autrement ! Elle connaissait cet endroit ! C'était la route menant chez Arianna ! La jeune fille avait une chance phénoménale.
Mais un bruit l'avertit, trop tard. Quelque chose la toucha, et Lya fut projetée à terre quelques mètres plus loin. La fillette l'avait rattrapée. L'élève d'Arianna dut recommencer à esquiver, à rester sur la défensive. Pourtant, elle devait à tout prix fuir pour retrouver son maître. Seule l'aide de la jeune femme pouvait la sortir de ce mauvais pas. Et la technique qui lui avait permis de s'échapper ne pouvait plus servir : son adversaire la connaissait.
Lya commençait à fatiguer. Elle prit à nouveau un coup, puis un deuxième. Elle para le troisième de justesse, grâce à un clone créé vite fait. Alors que la situation tournait vraiment au vinaigre, elle eut une intuition. tout à fait inexpliquée. Elle savait que c'était impossible pour elle d'invoquer les flèches sans l'aria longue, et pourtant …
- Sagitta magica, series glacialis !
Sept flèches apparurent et atteignirent la petite fille, surprise par le revirement de situation. Lya ne demanda pas son reste. Elle savait que le mollusque la suivrait, alors elle fila vers la maison d'Arianna. Elle arrivait en vue de l'habitation, mais quelque chose lui attrapa le pied. Le bras de la créature s'était de nouveau accroché à elle. Elle ouvrit la bouche pour incanter de nouveau, mais ne put rien dire : une voix bien connue la prit de vitesse.
- Sagitta magica, series fulguris !
Lya accueillit son maître avec un soupir de soulagement. Arianna, désireuse d'en finir au plus vite, enchaîna avec un fulguratio albicans qui étourdit son adversaire pour de bon. Puis elle se retourna vers son élève.
- Ne veux tu pas en finir avec elle toi-même ? demanda-t-elle soudainement.
- J'aimerais bien, répondit brièvement Lya, consciente du peu de temps qu'elle avait, mais le seul sort que je connais est la flèche magique … et je n'en invoque pas beaucoup.
- Il n'y a pas que les sorts offensifs qui permettent réellement d'attaquer …
Pour les explications, il y avait une raison, et une bonne, pour laquelle elle ne pouvait pas utiliser ses flèches. La petite se reprendrait certainement quelques secondes plus tard, l'aria était trop longue. Donc elle ne pouvait utiliser que les incantations rapides. En gros, les magies les plus basiques ou les sorts de défense. Pratique … Bon, que pouvait-elle faire ? Lux, ardescat, glacialis paries … dans cette situation, ils n'étaient pas très utiles … quoi … quoique ! Elle pouvait contourner le problème, comme Arianna le lui avait suggéré …
- Glacialis paries !
Et, dans la même seconde … enfin … le plus vite possible, elle rejoignit le mollusque d'un quick move. Ce mouvement, combiné au sort de défense toujours actif, eut le résultat escompté. Il assomma la petite pour de bon. Et Lya se rendit compte que, instinctivement, elle utilisait le glacialis paries. Après, d'ici à le réussir à l'entraînement … Il ne restait plus à Arianna qu'à la sceller, ce qu'elle fit à l'aide d'une fiole magique.
Lya se laissa tomber sur le sol, soulagée.
- Dis, c'était quoi ce truc ? demanda-t-elle à son maître.
- Une slime. Une créature qui peut se former et se déformer comme elle le souhaite, et qui peut prendre la forme de n'importe quoi.
- C'est pas censé être une bestiole fictive dans un jeu vidéo ?
- Ben non, pas que !
D'accord … tout à fait normal … Mais il restait tout de même une zone d'ombre … pourquoi la slime se trouvait-elle à Mahora ? C'est ce que la jeune fille demanda.
- Mmh … je ne sais pas, répondit Arianna, perplexe. Pourquoi s'en est-elle prise à toi ?
- Aucune idée. Je rentrais au dortoir quand je l'ai vue se reformer sur le trottoir. Elle m'a fait une espèce de chantage … ou je la suivais, et elle m'expliquait deux-trois trucs, ou mes amies étaient impliquées. Sous-entendu, je me faisais latter et en prime des 3-A découvraient la magie, voir étaient blessées.
- En effet … mais elle n'aurait pas fait ça pour rien. As-tu remarqué autre chose ?
- Non … euh … si ! Il y avait une autre fillette, une autre slime, je pense. Et un homme devant le dortoir. C'est là que j'ai vu les deux petites.
- Nous devrions les chercher. Mais je dois t'avouer que je ne comprends pas plus la situation que toi … Attends … tu as bien dit que la slime voulait t'expliquer des choses ? Sur quoi ?
Pour la première fois, Arianna avait l'air perturbée. Non. C'était plus que ça : de l'inquiétude et de la colère mêlées. Mais apparemment, cette colère n'était pas dirigée contre Lya. Ouf.
- Sur moi. Mais c'était des mensonges, elle voulait juste m'écarter du dortoir … Faudrait m'expliquer pourquoi, d'ailleurs, parce que je n'ai pas encore de quoi nuire à quelqu'un ! Pourquoi tu me demandes ça ? Tu as l'air inquiète …
- Ce n'est rien. Partons.
Elle repartirent toutes les deux vers l'internat. Seulement, quand elles y arrivèrent, il n'y avait personne, et Arianna ne ressentait rien d'anormal. Elles cherchèrent donc à la périphérie du dortoir puis dans une bonne partie de la ville. Pourtant, toujours rien. Comme si les deux personnages restants s'étaient volatilisés.
Puis, elles se rapprochèrent de la scène du théâtre de l'école. D'un seul mouvement, elles reprirent une autre direction. Le lieu était tout à fait inintéressant. Le maître et l'élève firent quelques mètres, puis s'arrêtèrent de nouveau, très surprises. En un instant, l'aura de Negi et de certaines filles, ainsi que deux autres dont une très faible, venaient d'apparaître vers la scène. Laquelle leur avait pourtant semblé déserte avant même qu'elles y soient allées.
Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir des élèves de la 3-A, Negi et Kotarô autour de l'homme du dortoir, couché sur le dos !
- Kotarô ? Mais que fait-il là ? s'interrogea Lya.
- Qui est-ce ? demanda Arianna.
Lya lui raconta brièvement son intervention à Kyoto. Elle précisa tout de même qu'il n'était pas censé être ici. La jeune femme prit un moment de réflexion.
- Est-ce lui, l'homme que tu as aperçut devant l'internat ? s'enquit-elle en désignant celui qui était couché.
- Je crois bien, répondit Lya, incertaine du fait de la distance. Tu le connais ?
- Oh, j'espère que je me trompe, soupira Arianna. Rejoignons-les.
Entre temps, l'homme en noir avait disparut, mais personne ne semblait s'en inquiéter.
Arrivée sur la scène, la collégienne appela le petit prof. Celui-ci eut l'air surprit de la voir, surtout en compagnie d'une inconnue. Tête en l'air, Lya avait com-plè-te-ment oublié de lui présenter Arianna. Ainsi que de lui parler d'elle. En fait, le garçon ne savait même pas qu'elle étudiait la magie. Alors en effet, il devait être étonné.
Après de rapides présentations, il résuma aux deux nouvelles-venues ce qu'il venait de se passer. Le vieil homme était en vérité un démon, accompagné de trois slimes, en dehors de celle que Lya avait rencontrée. Ces trois-là avaient elles aussi été scellées, grâce à l'intervention des quelques élèves présentes. Finalement, le démon s'était échappé, pendant qu'Arianna et Lya les rejoignaient. Et, si elles n'avaient rien senti, c'était qu'une puissante barrière magique défendait l'endroit et avait un effet de « répulsion » sur tout magicien. Le maître de Lya tressaillit quand Negi murmura quelque chose à propos du démon et d'une attaque dans son village. Mais Lya ne comprendrait que bien plus tard …
À leur tour, Arianna et son élève relatèrent ce qu'il était arrivé, puis s'assurèrent que l'autre slime que l'élève avait vue au début faisait partie des scellées. Rassurés, tous les membres du petit groupe rentrèrent au dortoir ou chez eux – dans le cas d'Arianna.
***
La sonnerie de fin des cours retentit, épisode maintenant courant. Kotarô était maintenant officiellement un élève du collège pour garçons. Cela faisait maintenant plusieurs jours que l'histoire du démon avait eu lieu, et le calme était revenu. Enfin, pas pour longtemps. Depuis le matin, Mahora ressemblait à tout sauf à une ville tranquille. Des stands et des attractions, ainsi qu'une gigantesque arche en bois, commençaient à arriver ça et là : quinze jours plus tard débuterait le grand festival de Mahora. C'était trois jours de fête, durant lesquels d'innombrables touristes venaient, et on racontait même que l'Arbre Monde, gigantesque arbre au centre de la ville, s'illuminait, si fort que tous les vingt-deux ans, le scintillement était visible même le jour. Toutes les classes animaient un stand, et la 3-A n'y coupait pas. La classe, elle, montait un projet de maison hantée. Lequel avait été choisi après des délibérations difficiles et des dérapages à … censurer.
Tandis que Lya rangeait ses affaires dans son sac, Chao s'approcha d'elle.
- Dis, tu viens avec moi ? Je voudrais te montrer quelque chose.
- Eh bien … je ne peux pas, je dois m'entraîner, répondit Lya.
Chao, excellente combattante, était au courant pour l'entraînement au ninjutsu de Lya. Mais pas pour la magie.
- Dommage … après ça, tu pourras venir à la grande place, à trois rues de l'école ?
- Si tu veux, termina Lya.
Cette dernière sortit de la classe, désireuse de ne pas arriver en retard à son entraînement. Les deux heures, consacrées au ninjutsu, furent tout à fait habituelles, malgré des progrès toujours étonnants. Après la séance, Lya se rendit à la place dont Chao lui avait parlé. Elle trouva la chinoise devant un petit wagon de tramway transformé en restaurant.
- Voici le Chao Bao Zi, annonça fièrement la chinoise.
Elle fit un signe à Kû, Chachamaru et Satsuki qui se trouvaient au comptoir du petit restaurant, habillées en serveuses.
- Nous l'avons monté pour nous faire un peu d'argent, expliqua-t-elle.
- Super !
- Tu veux goûter ce qu'on y fait ?
La réputation de Satsuki n'étant plus à refaire, Lya accepta avec plaisir. Elle s'assit au comptoir, tandis que Satsuki lui donnait des nikuman. Kû lui annonça que pour la première visite d'une 3-A, c'était cadeau. Ça tombait bien, cette dernière n'avait pas de monnaie sur elle.
Chao et elle parlaient paisiblement quand deux jeunes hommes, d'environ cinq ans d'écart et se ressemblant un peu, s'assirent à côté de Lya, sur les deux seules places libres. Ils discutaient, ne s'occupant pas d'éventuelles oreilles qui pouvaient traîner à côté.
- Dis, Yoru, commença le plus âgé, tu as entendu parler du tournoi d'arts martiaux ?
- Celui du festival de Mahora ? Oui. Pourquoi, tu comptes y participer, grand frère ?
- Bien sûr ! Ça te plairait aussi, non ?
- Euh … je ne sais pas … hésita le dénommé Yoru.
À ce moment, Kû intervint dans la discussion, suivie par Chao arborant un petit sourire.
- Pourquoi hésites-tu, Yoru ? demanda Kû, qui apparemment connaissait ce garçon.
- Eh bien … je ne sais pas pourquoi, mais ça ne m'intéresse pas autant que ça devrait, dit-il pour toute réponse.
Il fit la moue. En fait, à l'inverse de son frère, Keiichi Yamashita, il avait apprit l'existence de la magie. À l'époque, le magicien qu'il avait surpris, au lieu de lui effacer la mémoire, lui avait fait promettre de garder le secret. Peu de temps après, il avait enfin réussi à maîtriser le ki et s'était inscrit dans le club de kenpô. Par la même occasion, il savait qu'un autre jeune magicien était devenu le disciple de Ku-Fei, du même club que lui.
S'il ne voulait pas participer au tournoi, c'était simplement parce qu'il pensait que ce jeune magicien et d'autres allaient peut-être participer, et il avait peur de contribuer à une malencontreuse découverte de la magie. Et comme son frère ne savait pas que ça existait, Yoru ne pouvait même pas le lui expliquer. Franchement, la barbe.
- Ah … tant pis … dit la chinoise blonde, visiblement déçue. Ça aurait été sympa, tu es tellement doué …
- Arrête, Kû-Fei, tu me flattes ! s'exclama Yoru en riant. Je ne t'arrive pas à la cheville.
Chao et Lya n'intervenaient pas. La première, parce qu'elle n'avait en apparence rien à dire, la deuxième … aussi parce qu'elle n'avait rien à dire … mais pas que. En fait, elle dévisageait les deux frères. Ils étaient plutôt grands et fins. Le plus jeune, contrairement à son frère qui était blond, avait les cheveux d'un noir de jais. Yoru avait les yeux bleu clair et Kei… en fait elle s'en fichait. Pourquoi les observait-elle comme ça ? Oui, bon, d'accord … elle était curieuse de nature.
Chao finit par participer, tandis que le plus jeune des deux frères leva les yeux vers Lya, qui était assise à côté de lui et était la seule à ne rien dire. Il la dévisagea un petit moment, puis se retourna vers son frère pour répondre à une de ses questions.
Sur ce, Lya annonça à ses amies qu'elle devait rentrer au dortoir, car elle avait passé un long moment au Chao Bao Zi. C'était un prétexte, parce qu'en vérité, son esprit était complètement ailleurs et elle avait besoin de calme. Elle se leva et quitta le stand, perdue dans ses pensées. Elle leva les yeux au ciel, sur le soleil couchant. Mais qu'est-ce qui la perturbait ainsi, bon sang ?! Lorsque Yoru la regardait, elle sentait comme … un frisson. De danger. Une vibration qui lui donnait l'impression de secouer la moindre de ses cellules, comme un avertissement. Mais la sensation disparut en une fraction de seconde
Elle rentra dans sa chambre, stupéfaite. En fait, l'espace d'un instant, elle ne se reconnaissait plus. Elle avait l'impression d'être une autre, avec des sensations différentes. Lya ferma la porte, puis s'appuya contre le panneau de bois en se laissant tomber par terre. Elle poussa un long soupir, fatiguée par toute cette histoire. Elle ne savait même pas ce qui lui arrivait. Une pensée inquiétante lui vint. Pouvait-elle être victime d'un sort ? Elle ne voyait pas qui aurait pu faire ça, mais c'était l'explication la plus plausible. Ou alors Yoru était dangereux. M'enfin, ça lui paraissait bizarre ! Surtout que cet étrange sentiment avait disparu immédiatement.
Elle stoppa net le cours de ses pensées en voyant Fumika devant elle. Sa colocataire la regardait, intriguée : Lya était toujours assise par terre.
- Ben qu'est-ce qui t'arrive, Lya ? T'es toute drôle ...
- Euh … rien … pourquoi ?
- T'as l'air complètement à la masse !
- Ah bon ?
Lya jeta un regard circulaire sur la pièce, tout en cherchant une excuse à fournir à son amie. Sort ou pas, la jeune fille ne pouvait pas parler de magie, et si Fumika lui demandait de raconter sa soirée, elle sentait la bêtise arriver.
À son grand soulagement, Kaede vint à son aide.
- Bah, fit-elle, Lya revient de son entraînement. C'était peut-être plus fatigant que d'habitude.
La jeune magicienne se leva, adressa un regard de remerciement à la grande fille, puis partit se changer pour se coucher. Ce coup-là, elle avait eu de la chance, mais pourquoi avait-elle redouté la réaction de Fumika ? Pas de doute, elle commençait à partir en vrille …
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