• Chapitre 38 : Prisonnière

     

    Le badge de Negi vibra étrangement dans sa poche. Le magicien le prit dans sa main, l'observant comme s'il tenait une grenade dégoupillée.

     

    - Qu'est-ce qu'il se passe … murmura-t-il, ébahi.

    - C'est pas normal, ça, marmonna Chisame, leur spécialiste de l'informatique et plus largement de toutes les puces électroniques et autres machins du même genre1.

     

    Puis quelque chose fit tilt dans sa tête. Le badge réagissait à quelque chose, c'était certain. Il y avait forcément une communication, de quelque nature que ce soit, entre l'ailette et autre chose. Chisame invoqua son artefact sans prévenir, qui lui permettait de nombreuses manipulations électroniques, fruit de la magie informatique. La carte prit la forme d'un bâton rose, d'une trentaine de centimètres. Peut-être une référence à ses habitudes de cosplayeuse … et six esprits électroniques ayant vaguement l'apparence de souris volantes jaunes apparurent.

    Elle analysa brièvement le badge, et en effet, celui-ci recevait des ondes électro-magnétiques lointaines.

     

    - Je crois qu'une communication est possible, dit-elle au bout de quelque secondes.

    - Une communication ? s'étonna Kotaro. Avec qui ?

    - Qu'est-ce que tu veux que j'en sache !

     

    La collégienne donna l'ordre à ses esprits électroniques d'établir le contact par le biais de son artefact. Un écran holographique apparut brusquement devant Chisame, légèrement brouillé. La connexion passait assez mal, mais le rendu était visible, au moins.

    Sur l'écran apparut le visage de la jeune fille nommée Gira, épuisée et visiblement dans un sale état.

     

     

    ***

     

     

    Gira attendait, son interface de communication branchée à son détecteur, espérant que ce branchement pour le moins foireux allait fonctionner. Elle n'avait jamais essayé, mais ce n'était pas le moment pour elle d'être sceptique.

    Soudain, alors qu'elle commençait à se demander si ça allait fonctionner, son interface s'illumina brusquement, et l'image légèrement brouillée de trois personnes apparut en hologramme. Une fille rousse se tenait au milieu, entourée de deux jeunes garçons, qu'elle reconnut comme étant Negi Springfield et Kotaro Inugami. Elle fut très étonnée de ne pas voir le robot dont avait parlé Lya : Chachamaru.

     

    - Vous êtes bien la dénommée Gira ? vérifia la rousse, sur la défensive.

     

    La démone acquiesça en silence, surprise qu'elle connaisse son nom.

     

    - Je suis une alliée, entreprit d'expliquer Gira, et je voyageais avec Lya quand nous avons été …

    - On sait, la coupa Negi. Une vidéo a été diffusée, et l'enlèvement a été revendiqué par une organisation nommée Ragnarök.

    - Bien, je n'ai donc pas besoin de vous expliquer dans quel pétrin Lya se trouve en ce moment, fit la démone gravement. Je ne sais pas ce qu'ils lui veulent mais j'espère que ce n'est pas une histoire de vengeance parce que leur maître peut se montrer cruel quand il veut.

    - Avez-vous un plan, Gira ? lui demanda Negi directement.

     

    La jeune fille fut légèrement perturbée par le vouvoiement mais n'en montrait rien. Si ça lui faisait plaisir …

     

    - Pas vraiment. C'est bien pour ça que je vous ai contactés au petit bonheur la chance. Franchement, s'ils l'ont capturée maintenant, c'est que quoi qu'ils veulent lui faire, c'est réalisable maintenant ou dans les prochains jours. Donc je lui donne environ trois ou quatre jours à vivre. Et encore, je suis optimiste, là.

    - Comment tu sais ça ? s'étonna Kotaro, sceptique.

    - J'allais y venir. Dans ce laps de temps, il faut absolument que je m'introduise dans les quartiers de l'organisation pour la secourir. Je faisais partie de Ragnarök, expliqua Gira.

    - Quoi ?!

    - Sauf que comme vous voyez, je ne suis pas vraiment en état de faire ce genre de choses seule, continua-t-elle, imperturbable. Et même si j'étais en pleine forme, contre eux … j'ai donc besoin de renforts, et j'ai pensé à vous directement. Vous êtes ses camarades, non ?

    - Nous ferons tout ce que nous pourrons, affirma Negi sur le même ton.

     

    Une idée sembla traverser l'esprit de Gira.

     

    - Dites, Yoru vous a-t-il rejoints ?

     

    Le trio haussa les sourcils devant sa question. Aucun d'entre eux ne voyait ce que venaient faire les affaires de cœur de Lya dans cette histoire. Enfin, surtout Chisame, parce que Negi, dans sa grande naïveté, n'avait pas encore compris qu'elle et Yoru étaient ensemble, et que Kotaro n'était pas un grand romantique dans l'âme.

    Évidemment, ils n'étaient pas là quand Yoru, à l'aide de son ki, avait instinctivement passé les défenses de Gira et avait repoussé ses attaques comme si de rien était, en Norvège

     

    - Non, finit par répondre Negi. Pourquoi ?

    - Il a un ki énorme. Dans le genre bourrin.

    - Ah ? Jamais senti, pourtant, répliqua Kotaro en haussant les épaules.

    - Et pourtant, c'est le cas. Et comme sa combativité est vachement multipliée quand Lya est en danger, je me disais que Yoru me serait bien utile.

     

    Elle vit Negi murmurer quelque chose à l'oreille de la rousse, qui répliqua en rougissant un truc dans le genre de : « Oublie, c'est pas des histoires qui concernent les gosses comme toi ! », accompagné d'une tape sur le derrière de la tête. Non, Negi n'avait vraiment pas compris ce qui se passait entre Lya et Yoru.

     

    - Nous ne savons pas où il est, soupira Chisame en s'adressant à nouveau à Gira. Mais nous sommes capables de repérer les badges dans un certain rayon.

    - Je m'en suis aperçue, affirma Gira.

    - Une équipe est partie sur un tour du monde pour retrouver nos membres manquants. Ils l'ont peut-être déjà retrouvé. Où êtes vous à peu près ?

    - À l'ouest d'ici, à à peu près neuf cent kilomètres.

    - Avec le trajet prévu, l'équipe devrait passer par là d'ici deux jours, avança Chisame. Avec un peu de chance, Yoru sera avec eux. Sinon, je suis sûre que les membres à bord sauront vous aider et la sauver. C'est pour l'instant tout ce qu'on peut faire.

    - Et toi Negi, tu n'y vas pas ?! s'exclama Kotaro. Et ta Magia erebea, alors ?

    - Ah non, s'insurgea Chisame en préparant les ananas, vous n'allez pas recommencer tous les deux !

     

    Mais Negi ne s'indigna pas, au contraire.

     

    - Je ne la maîtrise pas encore suffisamment, répondit le petit magicien, désolé.

     

    Gira n'osa pas demander ce qu'était la magia erebea. Ça avait l'air d'être puissant, vu la réaction du jeune homme-loup, mais si ça ne pouvait pas les aider, elle n'avait aucune raison de perdre du temps avec.

     

    - Je ferai avec, fit Gira. Mais si votre équipe n'est pas ici au soir du deuxième jour, j'attaquerai seule. J'ai une dette envers Lya, et ses ennemis sont les miens, je ne la laisserai pas mourir entre les mains de Ragnarök.

     

    Negi hocha la tête d'un air entendu.

     

    - Soyez prudente, et refaites bien vos forces avant d'y aller.

    - Sinon, Lya perdrait toute chance de survie, j'en suis consciente, finit Gira pour lui.

     

     

    ***

     

     

    L'équipe du Great Paru ne se doutait toujours de rien. Le trajet prévu initialement avec les vaisseaux-baleines avait été gardé, et la petite équipe n'accusait pas de retard, heureusement : ils atteindraient Ostia trois jours plus tard.

    Yoru avait remarqué un changement dans l'attitude d'Illonya, mais il s'apercevait bien que la jeune norvégienne tentait de le cacher. Si cela avait été Lya, le jeune homme aurait cherché à savoir immédiatement, mais là, il préférait attendre que son amie se confie d'elle-même. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'elle n'en avait pas du tout l'intention. Dommage …

     

     

    ***

     

     

    Les flèches de feu touchèrent la petite Lya, qui poussa un cri de douleur.

    Encore. Cette vision, celle où une inconnue la protégeait de Suano, avait encore recommencé.

    La petite s'écroula et se cogna la tête sur le sol. Un peu de sang coula sur sa tempe. Tout devint noir. Mais étrangement, elle n'avait pas perdu conscience. Car elle entendit très clairement sa propre voix d'enfant hurler. Mais ce n'était pas le nom d'Arianna que la collégienne entendit.

     

    - ALSIAAAAAA !!!!!!

     

    Lya se réveilla en sursaut et son corps chuta brutalement vers l'avant, jusqu'à ce que quelque chose l'arrête. La jeune fille reprit ses esprits en haletant. Elle était assise sur un sol froid, de pierre, adossée contre un mur tout aussi gelé. La pièce était très sombre, et ses yeux mirent du temps à s'en accommoder.

    Puis Lya sentit ce qui l'avait stoppée dans sa chute. Elle était enchaînée au mur. Ses ravisseurs lui avaient laissé assez de marge pour qu'elle puisse changer légèrement de position et que ses muscles ne s'ankylosent pas. Mais ses mains étaient attachées dans son dos, et ses mouvements étaient suffisamment entravés pour qu'elle ne puisse pas s'allonger ou s'accroupir. Ça pouvait vouloir dire une chose : ils comptaient la garder un moment, et non pas l'espace d'une heure ou deux. Et ses blessures avaient été sommairement guéries, suffisamment pour qu'elle puisse reprendre quelques forces et que ça ne s'infecte pas. Mais pas complètement, fallait pas pousser non plus.

    Lya commença à paniquer, son souffle s'accéléra et son corps se mit à trembler violemment. Elle avait peur. Très peur. Qu'allaient-ils lui faire ? Qu'allait-elle devenir ? Allait-elle mourir, alors qu'elle venait seulement de retrouver le bonheur et le sourire ?

     

    - Yoru … gémit-elle dans un souffle, effrayée. Je t'en prie … au secours …

     

    Les larmes commencèrent à couler sur son visage, alors que sa peur augmentait au fur et à mesure, accompagnée par les cliquetis de ses chaînes, qui bougeaient à cause de ses tremblements. Elle ne pouvait même pas faire appel à sa magie ou à son ki. Les yeux agrandis par la peur, elle se sentait nue, à la merci même du plus faible des adversaire. Lya était redevenue la petite apeurée qu'elle était avant, et elle sentit plus que jamais le vide que créait l'absence de ses parents et son amnésie. Elle aurait voulu avoir un nom à appeler. Pouvoir crier « papa », et savoir qui est ce père qu'elle appelle à l'aide. Mais elle ne le pouvait pas. Paniquée, elle perdait ses moyens, et la seule chose qu'elle put espérer fut que Yoru lui vienne en aide. Yoru, qui était à des centaines de kilomètres, sinon plus. Qui ne pourrait pas l'aider. Ses sanglots silencieux redoublèrent, elle hoqueta, avec sa peur qui lui tordait l'estomac.

    Soudain, elle entendit des bruits de pas résonner derrière sa porte. Elle sécha ses larmes avec ses genoux, ramenés devant elle. Peu importe à quel point elle était paniquée, elle ne se montrerait pas défaite devant l'ennemi. Sa fierté l'en empêchait. La porte s'ouvrit, et un peu de lumière entra dans la cellule.

     

    - Alors, comment ça va, petite tête ? Pas trop inconfortable, j'espère ! lança une voix en riant.

     

    Elle reconnut immédiatement la voix en question avant même de voir son visage, sans comprendre. Pourquoi ? C'était un malentendu, n'est-ce pas ? Il était venu la sauver, pas vrai ?

    À l'évidence, non. Pas avec ces yeux verts mi-méprisants, mi-malicieux. Le jeune homme, d'une vingtaine d'années, s'approcha d'un pas conquérant, ses cheveux roux lui tombant sur ses épaules, un sourire amusé étalé sur le visage. Non, il n'était pas là pour la sauver.

     

    - Katsu … murmura-t-elle, épouvantée.

    - Franchement, tu nous as fait courir ! Tout ça par la faute de cet abruti de Suano, qui n'a pas réussi à tuer Gira en temps et en heure, et qui s'est en plus laissé endormir par un de tes sorts … Enfin, maintenant, tu es là, c'est le principal.

    - Pourquoi ? cracha-t-elle, d'une voix haineuse.

    - Pour mon maître. Pour l'argent.

     

    Katsu s'arrêta un moment. Puis reprit, avec un sourire sadique.

     

    - Et puis, j'avoue que je me suis bien amusé … oui, jouer avec Arianna m'a bien amusé !

    - Quoi ?! s'exclama Lya, comprenant vaguement qu'il avait fait du mal à son maître.

    - J'ai repris les mimiques et le comportement de son cher et défunt petit frère … Cette cruche a marché, et plutôt deux fois qu'une ! Elle s'est attachée à moi à la première seconde ! s'esclaffa le traître.

     

    Lya gronda. C'était un grondement inhumain, haineux. Arianna ne supportait pas que l'on fasse du mal à son élève, et c'était réciproque. Elle haïssait Katsu, autant que le maître de celui-ci. Mais, réduite à l'impuissance, la seule chose qu'elle réussit à faire, c'est faire rire le jeune homme.

    Soudain, quelque chose tomba de la poche de Katsu et s'ouvrit sur le sol. C'était un médaillon, qui contenait une photo. La réplique de celle que Lya avait récupéré chez elle, en plus petite. Ce médaillon, la jeune magicienne l'avait toujours vu au cou d'Arianna.

    Elle comprit immédiatement. L'inconnu qui l'avait vaincue, et qui avait défait son maître en Norvège, c'était Katsu. Qui était revenu ensuite avec les blessures causées par Arianna, les faisant passer pour des blessures d'un combat contre un magicien de Ragnarök.

     

    - Salaud … grogna Lya, tremblant cette fois-ci de fureur.

    - Allons, allons un tel mot dans la bouche d'une jolie jeune fille ! s'amusa-t-il.

     

    Rien à faire, elle ne l'atteindrait pas. Il se servait de ses paroles pour la faire enrager. Mais c'était peut-être mieux comme ça, car s'il se mettait en colère, elle ne pourrait rien faire, enchaînée. Seulement, dès qu'elle voyait son visage, elle se rappelait du Katsu qu'elle connaissait. De ses blagues, de son humour limite provoquant, des entraînements avec lui. Les deux rivaux s'étaient si bien entendus que Yoru en était devenu jaloux, ayant peur que Katsu drague sa petite amie. Mais Lya s'apercevait bien maintenant que tout n'avait été qu'une comédie pour gagner la confiance de tout le monde.

     

    - Tu es priée de te tenir tranquille, fit Katsu, à peine plus sérieux. Il ne reste que peu de temps avant que les tests soient prêts. Si tu es sage, on fera peut-être en sorte de ne pas trop te faire souffrir.

     

    Elle attendit qu'il sorte de la cellule pour déglutir, paniquée par sa dernière phrase. De quels tests parlait-il ? Qu'est-ce que Ragnarök allait lui faire ? Quels tests allait-elle subir ? QUELS TESTS ?!!

    Soudain, elle remarqua un mouvement au fond de sa cellule. Ou plus précisément dans une cellule juxtaposée, derrière des barreaux. Dans l'obscurité, elle apercevait la forme d'autres barreaux. Une petite cage à l'intérieur-même de la cellule.

    Et une petite voix retentit.

     

    - Qui es-tu ?

     

     

    ***

     

     

    Arianna rageait. Cela faisait deux semaines qu'elle était enfermée, mais dans le monde magique, le temps ne s'écoulait pas de la même façon. Là-bas, certainement un ou deux mois étaient passés. Et la magicienne croupissait toujours dans sa cellule, sur Terre.

    Mais cela ne voulait pas dire que Lya était en sécurité. Les deux mondes étaient coupés l'un de l'autre, les agents terriens de Ragnarök ne pouvaient donc pas recevoir d'ordres du quartier général pour tuer la magicienne de foudre.

    Soudain, la porte s'ouvrit, et une personne encapuchonnée entra dans la cellule. Puis s'arrêta à la limite des barrières qui entouraient Arianna pour plus de sécurité. La captive s'apprêta à envoyer paître l'ennemi qui voulait lui parler. Elle ne le fit pas. La personne avait enlevé sa capuche.

     

    - Toi ? chuchota Arianna, les yeux agrandis par la surprise. Qu'est-ce que tu fais là ?

    - Je dois m'entretenir avec toi. Faisons vite, je n'ai pas beaucoup de temps, soupira la femme. Écoute, pour l'instant je ne peux pas de sortir de là, ma grande.

     

    Le « ma grande » faisait un peu étrange, utilisé pour une femme ayant la trentaine, mais Arianna ne s'en formalisa pas. Après tout, son interlocutrice ne l'avait pas vue depuis longtemps. Mais son ton affectueux lui fit chaud au cœur.

     

    - Mais bientôt, les conditions pour que les deux mondes soient à nouveau liés seront réunies, jusqu'à mêler les deux mondes pour quelques heures, poursuivit la femme. À ce moment-là, Ragnarök sera déstabilisé, et tu pourras t'échapper et rejoindre ton élève. Lya aura certainement besoin de ton aide.

    - Comment sais-tu que les deux mondes seront réunis ?

    - Je le sais de source sûre. Ne t'inquiète pas pour ça. Attends juste le bon moment, sans changer ton attitude. Tes geôliers ne doivent se rendre compte de rien. Ils ne peuvent rien te faire, eux aussi doivent attendre que le contact entre les mondes soit rétabli pour recevoir des ordres.

    - Dis … est-ce que tu sais si Lya est encore en vie ? demanda Arianna d'un ton implorant.

    - Je l'ignore … mais je l'espère moi aussi du fond du cœur.

     

    La femme la salua affectueusement, remit sa capuche et repartit.

     

     

    ***

     

     

    Thelis, arrivé dans Megalomesembria quelques heures auparavant, entra dans un imposant bâtiment. Il monta d'énormes escaliers, salua au passage quelques employés de l'administration, et s'orienta dans un dédale de couloirs richement décorés. Le sénat de la confédération aimait bien montrer sa richesse …

    Il arriva devant une porte, où il frappa et déclina son identité.

     

    - Vas-y, entre, lança une voix d'un ton amical.

     

    Le bureau, un peu plus sobre que le reste du bâtiment, était surtout décoré par des photos. Ici, on voyait un navire-requin, là, une équipe militaire … et au milieu de la pièce trônait une table, derrière laquelle un homme attendait. Il était brun, les cheveux dressés en de longs pics dirigés vers l'arrière, soulevés par une demi-tonne de gel. L'homme était plutôt musclé pour un bureaucrate … mais Thelis ne fut pas étonné. Après tout, il connaissait bien le capitaine Ricardo, maintenant homme politique.

     

    - Alors ? Comment s'est déroulée ta mission ? s'enquit jovialement Ricardo.

    - Eh bien, c'était assez mouvementé … surtout la dernière semaine, mais dans l'ensemble, ça c'est bien passé, expliqua Thelis en lui remettant un coffret. Tiens, c'est ce que tu m'as demandé. Nos agents l'ont enfin retrouvé.

     

    Ricardo en sortit un orbe transparent, suffisamment petit pour tenir sans un poing fermé.

     

    - Merci, ça va nous être utile.

    - Et tu vas être content, chuchota Thelis, la mine réjouie. J'ai trouvé un des membres de l'ala alba. Enfin plutôt deux, mais j'ai voyagé avec le jeune Yoru. Leurs retrouvailles commencent à s'organiser …

    - Bonne nouvelle, fit Ricardo, enthousiaste. Faudra que je contacte Theodora …

     

     

     

     

     

     

     

    1 C'est incroyable comme on voit direct la graaaaande connaissance de l'auteure de cette fanfiction dans le domaine …  


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :