• Chapitre 23 : Souvenir et Norvège

     Après ces trois jours de pause plus ou moins animés, que la 3-A en entier avait passés à la plage, l'ala alba était rentrée à Mahora, plus précisément à la résidence d'Evangeline. Anya, amie d'enfance de Negi et magicienne, avait rejoint le club et s'entraînait avec les autres membres, découvrant avec stupeur les progrès du petit magicien. Ainsi que les huit pactios qu'il avait formés avec Asuna, Konoka, Setsuna, le trio de la bibliothèque, Chisame et bien entendu Lya. Ça, pour sûr, Anya avait été surprise …

    Lya, de son côté, apprenait désormais moins vite, comme l'avait prédis Arianna. Néanmoins, son rythme d'apprentissage était tout de même assez élevé. Depuis qu'elle avait retrouvé son ancien niveau, elle s'était mesurée deux ou trois fois à Kaede. Ce qui avait eu pour effet de lui rappeler qu'elle avait encore du chemin à accomplir. Cependant, elle arrivait à tenir plus de vingt minutes dans un combat plus ou moins serré face à sa colocataire ninja, ce qui selon Arianna était déjà pas mal.

     

    Puis, Asuna et elle se combattirent, sous les yeux curieux de la magicienne de foudre et de Setsuna. Arianna attendait de voir ce qu'allait faire son élève, car, à l'inverse des autres membres de l'ala alba, Lya n'était pas encore au courant de la particularité d'Asuna.

    Celle-ci appela son éventail de fer, la première forme de son artefact. Lya se mit en position de combat, prête à esquiver. Elle savait qu'elle avait un certain désavantage contre Asuna : l'éventail annulait la magie, donc son adversaire pouvait se protéger de ses sorts assez facilement.

    Lya s'élança avec un quick move, feinta, et passa derrière Asuna. Le coup, léger – Lya ne faisait pour le moment que tester sa camarade – fit basculer la collégienne rousse en avant.

     

    - Intéressant … commenta Setsuna. Asuna, nous allons faire équipe contre Lya.

     

    Bon, en plus, maintenant elle se trouvait en face d'une épéiste de l'école Shinmei … Setsuna passa à l'attaque, suivie de peu par sa coéquipière. Lya esquiva le coup sans trop de mal, et répliqua à l'aide d'un clone. Mais Setsuna l'évita facilement, et passa derrière son adversaire, la coinçant avec Asuna.

    Lya voulu se défendre avec un glacialis paries sans aria, alors que l'épéiste utilisait une de ses techniques. Raté. Pour une raison inconnue, le sort n'apparut pas. Lya se laissa alors tomber par terre pour éviter l'attaque, et réussit à rouler un peu plus loin.

     

    - Je me demande comment elle va faire … fit Arianna.

    - Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Yoru.

    - Ce que Lya ne sais pas, c'est que ce n'est pas seulement l'artefact d'Asuna qui annule la magie, mais Asuna elle-même, c'est un don tout à fait naturel, bien que rare. Donc, en clair, Lya ne peut pas trop utiliser la magie, et Setsuna est une spécialiste du ki. Mon élève a un gros désavantage : son point fort est son agilité et ses quick move réalisés avec le ki, le tout combiné à sa magie.

     

    Lya esquiva quelques coups, sans comprendre pourquoi sa magie ne fonctionnait pas. Puis, il y eut comme un déclic dans sa tête, et elle sut quoi faire. Elle en ignorait la raison, mais elle décida de se faire confiance.

    Tout en évitant les offensives de Setsuna, Lya commença à incanter.

     

    - Glacies et lux alas rubras protegant

     

    Setsuna tenta de l'en empêcher, bien que certaine que Lya échouerait, à cause du pouvoir d'Asuna.

     

    - Veniant spiritus glaciales !

     

    Ses adversaires essayaient de découvrir sa stratégie, pourtant illogique à leurs yeux.

     

    - Extendantur aeri tundram et glaciem loci noctis albae … Crystallizatio tellustris !

     

    Le sort gela le sol, emprisonnant les jambes d'Asuna. Setsuna esquiva de justesse, surprise, mais fut rattrapée par la magie de glace.

     

    - Comment ? s'exclama l'épéiste, abasourdie. Comment as-tu fait pour contourner l'annulation magique d'Asuna ?!

    - Je ne sais pas … Asuna, tu ne peux pas te libérer ?

     

    La collégienne rousse répondit par la négative, tout aussi étonnée. Elle donna quelques coups d'éventail sur la glace, ce qui était censé la détruire par l'anti-magie, mais le sort resta intact. Lya libéra ses deux adversaires, sans comprendre, et adressa un regard surpris à Arianna. Celle-ci ne répondit rien, légèrement préoccupée.

     

     

    ***

     

     

    Ce fut pendant les quelques jours d'entraînement qu'il restait que Lya découvrit le triste passé de Negi et d'Anya. Tous deux avaient vécu lors de leur petite enfance dans un petit village de magiciens, où ils avaient commencé à apprendre la magie. À l'époque, Negi vivait avec sa cousine Nekane, sans ses parents qui avaient disparu depuis longtemps déjà : il n'avait jamais vu son père, Nagi, et ne connaissait pas sa mère, qui avait dû s'en séparer, pour une raison inconnue.

    Mais, six ans avant l'arrivée du petit professeur à Mahora, le village avait été attaqué par une horde de démons. Nekane et Negi en étaient les seuls rescapés, Anya n'étant pas au village ce jour-là, et le reste des habitants avait été pétrifié, transformé en statues de pierre. C'était là que le petit magicien avait eu la preuve que son père était en vie. Nagi l'avait sauvé, avant de disparaître, et lui avait transmis son catalyseur, le bâton dont Negi ne se séparait jamais.

     

    Lorsque les deux enfants eurent fini, ce fut Lya qui expliqua son passé à Anya, qui était la seule membre de l'ala alba à ne pas le connaître. Après tout, le voyage ne servait pas qu'à trouver des indices sur le père de Negi, mais aussi sur les parents de Lya. Il était donc naturel qu'Anya soit au courant.

     

     

    ***

     

     

    - Attends-moi, je reviens, annonça Kazumi en sortant de la chambre, dans le château d'Evangeline.

     

    Sayo la regarda partir, perplexe. Depuis deux ou trois jours, déjà, la reporter semblait avoir une idée derrière la tête, mais n'en disait rien. Elle avait d'ailleurs commencé à coudre quelque chose à l'effigie du fantôme, une poupée qui n'était pas encore rembourrée. C'était d'autant plus étrange, car d'ordinaire, Kazumi ne faisait jamais de couture.

    L'esprit haussa ses épaules fantomatiques, puis s'intéressa à autre chose, une impression qu'elle avait depuis un petit moment. Lya l'intriguait beaucoup. Cependant, Sayo en ignorait la cause. Bon, d'accord, sa camarade était magicienne, amnésique, retrouvait ses souvenirs sous forme de visions, et semblait avoir un passé assez incroyable. Mais ce n'était pas pour cela.

    En fait, Lya lui semblait de plus en plus familière. Son visage, ou peut-être ses expressions, lui disait quelque chose. L'aurait-elle vue, elle ou quelqu'un de sa famille, par le passé ? Sayo était morte soixante ans auparavant, alors elle ne se rappelait plus vraiment sa vie. Parfois, certaines choses lui revenaient, par intermittence, mais le peu de souvenirs qu'elle avait ne concernaient pas sa camarade, même de loin. Alors, pourquoi ?

     

     

    Kazumi quitta Evangeline, satisfaite. Quelques jours auparavant, la vampire lui avait expliqué comment mener l'un de ses projets à bien, et celui-ci avançait assez vite, elle serait dans les temps.

    Au détour de couloir, elle croisa Arianna, qui pour une fois n'était pas avec son élève.

     

    - Vous n'entraînez pas Lya, aujourd'hui ? s'enquit la journaliste.

    - C'est déjà fait, mais cet après-midi, je m'occupe de mon propre entraînement.

    - Ah … et quand partez-vous ?

    - Eh bien … Ce soir, nous sortirons de la résidence.

     

    Kazumi laissa la jeune femme, et reprit le chemin de sa chambre.

     

     

    Ça y était. Enfin, Sayo se souvenait. Au début, elle était partie sur une fausse piste, car elle croyait que cette impression venait de son vivant. Comme sa mort remontait à soixante ans, elle avait cru avoir rencontré un des grands-parents de Lya. Mais, en se concentrant sur ce qui lui était arrivé après son trépas, un souvenir vieux de dix ans lui était revenu.

     

    Sayo était près d'un petit magasin, à une centaine de mètres du collège. Elle soupira. Elle se sentait si seule, depuis la veille ! Bon, d'accord, c'était un fantôme, donc elle ne pouvait pas communiquer, mais la ville, pour une mystérieuse raison, avait été évacuée.

    Soudain, une énorme explosion retentit, suivie par d'autres. Elle sursauta, effrayée, avant de se souvenir qu'elle ne risquait rien : elle était déjà morte !

    Une intense lumière, parfois légèrement masquée par la poussière des explosions, émanait de la forêt. N'écoutant que son courage – fraîchement retrouvé – elle tenta d'en trouver l'origine. Malheureusement, Sayo ne pouvait pas dépasser de trop la lisière de la forêt, à cause de sa condition de Jibakurei 1

    Elle allait rebrousser chemin, puisqu'elle était arrivée aussi loin qu'elle le pouvait. Mais son regard fut attiré par une lueur parmi les arbres. Elle s'avança un peu, et découvrit avec stupeur un étrange cercle, de deux ou trois mètres de diamètre, remplit de symboles, d'où émanait une faible lumière … Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Au centre se tenait, face à elle, une enfant d'environ huit ans, effrayée. Elle était assise par terre, recroquevillée, et le seul détail que Sayo pouvait voir était ses cheveux blonds et lisses.

    Pourquoi l'enfant était-elle là ? Sayo cherchait un moyen de communiquer quand la petite leva la tête dans la direction du fantôme, à la recherche de quelque chose. Puis elle murmura des paroles inaudibles, et fixa l'endroit où se tenait Sayo.

     

    - Qui es-tu ? demanda l'enfant.

     

    Sayo sursauta, à la fois incrédule et heureuse : quelqu'un la voyait ! Enfin ! Ce n'était encore jamais arrivé !

    Toutes deux s'observèrent, étonnées, et Sayo remarqua avec surprise la couleur des yeux de l'enfant, ou plutôt les couleurs. Elle n'avait jamais vu ça : le droit était gris, et l'autre bleu …

     

     

    Kazumi entra dans la chambre, et trouva le fantôme les yeux dans le vague, l'air hagard. Elle se planta en face de Sayo, l'appela, passa la main devant ses yeux, mais rien n'y fit.

    Soudain, Sayo sursauta.

     

    - Kazumi ! s'exclama-t-elle, sous le choc.

    - Qu-Quoi ?!

    - Lya … elle est déjà partie ?! Je dois lui parler, c'est très important ! Elle … il y a dix ans … je …

     

    Kazumi l'interrompit, étonnée : le fantôme était dans tous ses états.

     

    - Attends, Sayo ! Calme-toi, je ne comprends rien à ce que tu racontes. Lya est encore là jusqu'à ce soir, puis elle partira pour la Norvège. Qu'est-ce qu'il se passe ?

     

    La reporter s'assit tranquillement, et invita Sayo à faire de même, le fantôme étant capable de s'asseoir sur une chaise. Puis elle prit un carnet.

     

    - Vas-y, explique-moi.

    - Tu sais … la tête de Lya me disait quelque chose, mais je n'arrivais pas à m'en souvenir …

    - Oui, tu m'en as vaguement parlé. Et ?

    - Je me rappelle ! Je l'ai déjà vue, il y a quelques années … elle avait environ huit ans.

    - Huit ans ? Donc, la période à laquelle elle a perdu la mémoire. remarqua Kazumi en prenant des notes sur son carnet.

    - Dis, tu étais déjà à Mahora, il y a dix ans, n'est-ce pas ?

     

    La journaliste lâcha son carnet des yeux un moment, surprise. Quel était le rapport avec Lya ? Elle confirma.

     

    - Tu te souviens, continua Sayo, la ville avait été évacuée pendant deux jours …

    - Oui, mais pourquoi me parles-tu de ça ?

    - Eh bien, c'est à ce moment que je l'ai vue.

    - Impossible, rétorqua la journaliste, catégorique. Ce n'était pas Lya.

    - Mais, elle lui ressemblait tellement ! Ses yeux vairons, ses cheveux …

    - Réfléchis, Lya ne pouvait pas avoir huit ans, il y dix ans ! Tu es bien sûre qu'elle n'était pas plus petite, dans les quatre ans ?

    - Absolument.

    - Conclusion, elle doit avoir une grande sœur quelque part, qui lui ressemble beaucoup … Tu devrais lui en parler.

     

     

    ***

     

     

    - Ça y est, on décolle, remarqua Yoru.

     

    Lya acquiesça en silence. La discussion qu'elle avait eue avec Kazumi et Sayo, quelques heures auparavant, la préoccupait, et pour cause : elle venait peut-être de se découvrir une grande sœur, quelque part. Où ? Elle n'en avait aucune idée. Avaient-elles vécu ensemble ? Elle l'ignorait, mais elle ne l'avait jamais vue dans ses visions. Bien sûr, la jeune fille en avait parlé avec Yoru, mais tous deux étaient restés perplexes et sans conclusion.

    De plus, maintenant qu'elle était en route pour la Norvège, la tension commençait à venir. Qui était cette connaissance d'Illonya, qui disait savoir des choses à propos de Lya ? Qu'est-ce que cette personne allait lui dire, qu'allait-elle lui apprendre ? Tant de questions rendaient la jeune fille anxieuse. Et elle avait l'impression que, plus elle avait de réponses, plus les mystères autour d'elle s'épaississaient.

     

    - Tu m'as l'air bien pensive … fit une voix venant du siège derrière elle. Tu fais marcher tes méninges pour quelque chose d'utile, ou ça tourne dans le vide ?

    - Ha, ha, très drôle, Katsu.

     

    Son rival ne connaissait pas la véritable raison pour laquelle ils allaient en Norvège. Il croyait que ce n'était que pour rendre visite à Illonya. C'était une sorte de convention : seuls les membres de l'ala alba, Arianna, Albireo et les quelques personnes déjà au courant, savaient pour le passé de Lya. Katsu ne passant que très peu de temps avec le club, il n'en faisait pas partie.

     

    Le voyage dura plusieurs longues heures, que Lya passa à discuter avec Yoru, tandis que Katsu, bien sûr, ne résistait pas à l'envie de taquiner les trois autres. La jeune fille, intérieurement, bénissait ce comportement espiègle qui lui permettait, comme les conversations avec Yoru, d'oublier un peu son anxiété.

     

    - Eh bien, ça roucoule, devant ! s'exclama-t-il en désignant les deux amoureux.

    - Et derrière, ça cancane ! répliqua Lya avant de reprendre sa discussion interrompue.

     

    ***

     

     

    - Maman, j'y vais, s'exclama Illonya en enfilant son manteau.

     

    Puis elle passa la porte, presque en courant. Elle venait de recevoir un message de Lya, comme quoi la jeune japonaise avait récupéré ses bagages, et la jeune stagiaire, rentrée chez elle pour les vacances, allait chercher ses quatre invités.

    Illonya prit la navette jusqu'à l'aéroport, et pénétra à l'intérieur de l'édifice. Après deux ou trois minutes de recherches, elle trouva enfin Arianna et les autres, leur faisant signe.

    Lya lui fit un grand sourire, puis sortit une phrase absolument inintelligible pour Illonya, qui ne comprit absolument rien.

     

    - Tu peux m'expliquer ce que tu racontes ? s'étonna la stagiaire.

     

    Puis, voyant à son tour les visages ahuris de ses amis, elle réalisa qu'elle avait tout simplement oublié d'activer le sort de compréhension ! Elle allait le faire, mais fut devancée par Arianna, qui était la seule du groupe japonais à avoir compris le problème.

     

    - Ah, tout de suite, ça va mieux, comme ça ! s'exclama Yoru en riant. Je ne comprends pas le norvégien, moi !

    - Je te rassure tout de suite, tu n'est pas le seul, renchérit Lya. Et toi, Katsu ?

    - Lya … soupira son rival, hésitant entre le fou rire et la désolation. Je viens voir de la famille, évidemment que je parle le norvégien …

    - … Ah oui, c'est un bon raisonnement …

    - Bon, rentrons, lança Illonya en éclatant de rire, il est tard, et je ne pense pas vraiment que vous ayez envie de vous trimbaler vos bagages trop longtemps. !

     

    Ils acquiescèrent, et la norvégienne leur fit prendre une navette, puis ils descendirent après quelques arrêts. Katsu les laissa là, pour rejoindre sa famille.

     

    - Voici Lordania, le village où j'habite, et l'école de magie où j'ai tout appris, leur annonça Illonya en pointant du doigt un gros bâtiment, à une centaine de mètres.

     

    Le village, magnifique, était entouré d'un côté par les bords du fjord, et de l'autre par les montagnes. L'académie de magie, elle, ressemblait plutôt à une sorte de mélange entre un bâtiment scolaire comme le collège de Mahora et une église.

    Puis Illonya les emmena vers une petite maison, en pierre comme la majorité des bâtiments de Lordania. Elle entra sans frapper.

     

    - On est rentrés ! s'exclama-t-elle.

     

    Aussitôt vint la famille au grand complet : les parents et la petite sœur d'Illonya, mais aussi Shelly qui avait interrompu sa sieste. Les norvégiens proposèrent à leurs invités de s'asseoir dans le petit salon, et ils discutèrent pour faire plus ample connaissance. Liv, la mère, était très douce, et continuellement inquiète pour ses deux filles. Le départ de son aînée à l'étranger avait été l'occasion d'une certaine poussée de stress, qu'Illonya avait désespérément tenté de juguler. Évidemment, les différentes péripéties de sa fille, surtout lors du festival de Mahora, n'avaient rien arrangé.

    Son mari, Eirik, lui, avait plutôt tendance à leur donner plus de liberté à ses deux filles, surtout à l'aînée, plus indépendante. Tous deux étaient magiciens, mais avaient une faible puissance, comparés à Illonya qui avait un don magique particulièrement développé et qui était spécialisée dans les combats. Sa sœur Laïra, âgée de neuf ans à la fin de sa sixième année de magie, marchait sur les traces de son aînée.

    La famille d'Illonya fut assez surprise de découvrir que Lya, magicienne japonaise et amie de leur fille, était amnésique, mais avait déjà un bon niveau en combat. Mais la collégienne ne leur expliqua rien de son passé, entre autres à la demande d'Illonya. De toute façon, elle n'avait pas spécialement envie de livrer ses secrets à des gens qu'elle connaissait à peine. Yoru leur parut tout de suite plus normal que sa petite amie, et ils connaissaient déjà de nom Arianna : l'ala rubra avait fait pas mal de bruit, même si le maître de Lya n'en était pas le membre le plus connu, loin de là. D'ailleurs, Laïra était bien contente d'avoir une sorte de mini-légende chez elle !

     

    Le groupe mangea tranquillement, puis, la journée du lendemain risquant d'être longue, ils partirent se coucher.

     

     

    ***

     

     

    Le lendemain, les parents d'Illonya montrèrent leur grand sens du tact … en ne faisant aucun commentaire sur la tête de Lya au saut du lit. Mais pas la petite sœur. Il faut dire que, comme à l'accoutumée, la jeune magicienne, n'avait pas vraiment l'air réveillée …

     

    - Bah, faudrait que tu te réveilles complètement, s'exclama Illonya, parce qu'aujourd'hui, je vous présente quelqu'un ! Ah, et on part au monde magique demain.

     

    Le petit groupe se prépara, puis la suivit. Lya, elle, resta silencieuse. Elle allait enfin rencontrer la fameuse connaissance d'Illonya. Qui était cette personne ? Que lui apprendrait-elle ? Ne pas savoir la rendait anxieuse. En même temps, elle avait hâte, mais d'un autre côté … elle redoutait cette entrevue.

     

     

     

     

     

    1 Un jibakurei est un fantôme dont la mort peut remonter à un meurtre, mais qui est aussi rattaché à la Terre, et à l'endroit de sa mort, par des regrets. Sayo ne peut donc pas s'éloigner de trop du collège.


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